Femme entrepreneure : la place des femmes

Chaque année en France, le nombre de femmes entrepreneures augmente, ce qui ne va pas sans déplaire à la communauté féminine ! On peut définir l’entrepreneuriat au féminin comme étant l’ensemble des actions mises en œuvre par une femme, visant à la création d’une structure économique que l’on appelle tout simplement entreprise.

Trames

Entrepreneuriat féminin, la tendance

Créer son entreprise n’est pas uniquement réservé aux hommes, ce que la population féminine a bien compris en affichant ce désir croissant de devenir dirigeante.

En effet, le taux de création d’entreprise par des femmes est de 40 %, avec un chiffre d’affaires de 8,1 millions d’euros en ce qui concerne les sociétés commerciales (chiffres 2017).

Entre 2012 et 2016, le nombre de femme entrepreneure a augmenté de 50 %, en passant de 141 227 à 212 521 ! De plus, 81 % des femmes déclarent être encore en activité au bout de 3 ans d’entrepreneuriat.

La France se place ainsi en 6ème position parmi 31 pays où entreprendre pour une femme est jugé comme étant accessible. Elle reste, malgré tout, derrière les Etats-Unis, leader de ce classement où ce phénomène est largement ancré dans leur culture, ce qui commence tout juste à être le cas chez nous en France.

Comment créer son entreprise en tant que femme ?

Il n’y a pas de codes ou de critères spécifiques : vous avez une idée, un projet ou tout simplement vous ressentez ce désir qui sommeille en vous, une seule chose à faire : se lancer ! Cependant, on peut établir un profil type des femmes entrepreneures.

Tout d’abord, dans le monde de l’entrepreneuriat, les femmes sont davantage diplômées que les hommes entrepreneurs : 72 % d’entre elles possèdent un diplôme allant du Master au doctorat, contre 62 % chez les hommes.

Créer son entreprise résulte principalement de la volonté d’être libre et indépendante, mais pas seulement. Effectivement, on décèle chez elles une véritable envie de se lancer tout en prenant des risques, mais aussi d’exercer une profession leur tenant à cœur, afin de satisfaire un besoin d’accomplissement. Autre motivation et pas des moindres, le potentiel financier que reflète l’entrepreneuriat est également un motif de création d’entreprise.

Pour résumé, l’entrepreneuriat féminin est dominé par des femmes tout aussi compétentes que les hommes et largement motivées à dominer ce monde de l’entreprise ! Alors pourquoi hésiter à se lancer ?

Egalité femmes-hommes

L’égalité femmes-hommes est un enjeu majeur de la décennie. Même si on tend vers une nette amélioration, on remarque que l’inégalité salariale entre les femmes et les hommes est malheureusement toujours présente, puisque les femmes dirigeantes gagnent 31 % de moins en matière de salaire que les hommes dirigeants.

C’est pourquoi, le gouvernement veut faire de l’entrepreneuriat féminin un élément majeur au sein du développement économique du pays dans le but de réduire ces inégalités.

Petit rappel, les pouvoirs publics ont instauré l’index égalité femmes-hommes, permettant de mesurer l’inégalité salariale au sein d’une entreprise. L’objectif est d’avoir un résultat supérieur à 75 points, le cas échéant, l’entreprise concernée devra mettre en place des mesures visant à corriger cet écart sous peine de sanction pécuniaire.

Pour favoriser cette démarche et soutenir les femmes, il existe de nombreuses initiatives notamment en matière d’aide à la création d’entreprise :

  • Le 1er plan interministériel en faveur de l’égalité femmes-hommes permet de sensibiliser, d’informer, d’accompagner les cheffes d’entreprises et d’améliorer l’accès au financement de leurs projets.
  • Le fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) développé par La garantie ÉGALITÉ Femmes, est le seul outil financier réservé aux femmes entrepreneures en France.
    Ce dispositif est génial dans la mesure où il est accessible à toutes les femmes qui entreprennent, sans condition de ressources, qu’importe la forme juridique et le secteur concerné
  • Le prêt d’honneur Initiative France est un prêt bancaire sans intérêts et sans garanties sur les biens personnels, ce qui est idéal pour le démarrage de l’activité.
  • La mise en place de plans d’action régionaux (PAR) aident localement les femmes dans leur nouvelle profession de dirigeante.

Avec l’ensemble de ces dispositifs, l’égalité femmes-hommes dans le monde l’entrepreneuriat ne devrait que progresser, d’autant plus qu’il existe aujourd’hui une multitude d’événements visant à soutenir ce phénomène :

  • La journée des femmes entrepreneures.
  • La semaine de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin.
  • Des incubateurs réservés aux femmes entrepreneures.
  • Des prix et des concours pour les femmes qui entreprennent.

Il est important de soutenir ces initiatives qui constitueront le monde de demain dans tous les domaines.

Quel secteur d’activité ?

Contrairement aux hommes qui s’orientent dans le domaine de l’artisanat, du BTP, ou encore de l’informatique, le monde féminin recherche une profession qui offre davantage de flexibilité et de stabilité.

Les secteurs où les femmes se lancent le plus :

  • Le conseil et le service aux entreprises, autrement dit le consulting.
  • Le service auprès des particuliers.
  • Le commerce.
  • L’action sociale et la santé.

Même si ces secteurs permettent d’être plus souple, il est évident qu’il reste encore de nombreuses difficultés à surmonter.

Difficultés en tant que femme entrepreneure

Créer son entreprise quand on est une femme n’est pas si simple, même si les aides à la création d’entreprise sont croissantes. Les femmes entrepreneures sont confrontées à des difficultés qui limitent donc leur capacité à entreprendre et à persévérer.

Les préjugés et les stéréotypes sont ainsi les premiers freins : congés maternité, absentéisme dû à l’éducation des enfants, moins d’ambition, etc. Les consommateurs ont du mal à accorder de la crédibilité à une femme, de même que pour les partenaires professionnels, qui en quelques sorte, méprisent l’entrepreneuriat féminin. Ceci conduit à un manque de confiance en soi chez ces nouvelles créatrices et restreint ainsi leur réseau professionnel.

Il existe par ailleurs une crainte de l’homme dans le monde de l’entrepreneuriat, ce qui rend encore plus difficile l’insertion des femmes dans un univers majoritairement masculin.

L’accès au financement n’est pas une chose facile, que l’on soit dirigeante ou dirigeant. Cependant, il est encore plus compliqué pour ces dames avec un taux de rejet deux fois supérieur à celui des hommes, et ce malgré les dispositifs mis en œuvre visant à réduire cette barrière. Celles-ci manquent de réseaux, de soutien et d’appui pour asseoir leur crédibilité auprès des investisseurs et auprès des banques.

Enfin, les difficultés à créer une entreprise en tant que femme résultent également de la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle. Les enfants sont généralement une des préoccupations principales, ce qui accroît les préjugés, d’autant plus que leur taux d’absentéisme est deux fois plus élevé que celui des hommes…

Pas de quoi décourager toutes celles qui veulent entreprendre ! La vie de femme entrepreneure n’est pas uniquement faite de contraintes.

Entrepreneuriat féminin : les avantages

Totalement paradoxal (davantage d’absentéisme), mais être cheffe d’entreprise permet d’ajuster sa vie privée et sa vie professionnelle, à condition de trouver le bon équilibre ! Ainsi, il est possible d’adapter sa journée en fonction des contraintes personnelles, d’organiser son travail indépendamment, de gérer ses horaires et son temps de travail ce qui répond finalement à la motivation de liberté.

De plus, elles peuvent exercer un métier passion qui leur permettra de s’épanouir pleinement dans la vie quotidienne et de progresser plus facilement dans cette nouvelle profession.

Statistiquement, les femmes connaissent moins d’échecs que les hommes, en raison de leur capacité à prendre leur temps, à prendre du recul et à analyser une situation (girl power !).

Enfin, comme vu précédemment, les mentalités changent de plus en plus. La femme tend, ainsi, à trouver sa place dans ce monde de la création d’entreprise. Le développement des réseaux sociaux permet de se constituer une communauté de femme entrepreneure et donc de se soutenir mutuellement. Doucement mais sûrement, l’entrepreneuriat féminin n’est qu’au début de son ascension.

Femmes entrepreneures : les exemples

Pour illustrer cette thématique, voici des exemples faisant partie des 40 % des créatrices d’entreprises françaises :

  • Julie Chapon, 32 ans, cofondatrice de l’application « Yuka » (2017), qui permet aux consommateurs d’en savoir plus sur ce qu’il achète au niveau des produits alimentaires et cosmétiques. Son parcours : école de commerce et 5 ans dans un cabinet de conseils.
  • Céline Lazorthes, 37 ans, fondatrice de « Leetchi » (2009), leader européen de la cagnotte en ligne. Son parcours : école de commerce, première du classement des « 100 personnalités qui font le web français » dans la catégorie « entrepreneur du moment » en 2013, prix du « Business Star » au Melty Future Awards (2014).
  • Alice Zagury, 34 ans, cofondatrice de The Family (2013), incubateur de start-up qui lève des millions de fonds chaque année. Son parcours : école de management, manager pendant 4 ans du « Silicon Sentier » (incubateur de start-up).

Pour vous motiver, nous vous faisons découvrir les 10 start-ups françaises à la croissance incroyable.

Alors ? Qu’attendez-vous pour vous lancer ? Contactez-nous si vous souhaitez que l’on vous accompagne dans votre fabuleuse aventure.

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