Le terme Start-up vous semble récent ? Détrompez-vous ! Il a fait son apparition dans les années 20 mais s’est fait connaître au plus grand public dans les années 90.
Une licorne, c’est quoi ?
Aujourd’hui ce mot est dans toutes les bouches grâce à l’émergence de la Silicon Valley, à l’avènement de la French Tech et à la naissance de multiples incubateurs… parfois même utilisé à tort et à travers.
Dans le dictionnaire, start-up signifie “jeune entreprise innovante, dans le secteur des nouvelles technologies”. Outre le statut juridique qui différencie start-up et entreprise, de nombreux points sont aussi à définir. Premièrement, une start-up est temporaire et n’a pas pour vocation de rester “start-up” toute son existence.
Le principal objectif est d’en sortir et de transformer une idée en entreprise. Ensuite, une start-up doit être à la fois à la recherche d’un business model industrialisable et scalable.
En effet, elle doit chercher à apporter de la valeur ajoutée à ses clients tout en développant un modèle de fonctionnement viable. Et scalable, car elles doivent développer une stratégie où plus le nombre de clients augmente, plus les marges récoltées sont grandes.
Vous en avez peut-être déjà entendu parler, mais qu’est-ce qu’une licorne ?
Une licorne désigne une entreprise dont la croissance est remarquablement fulgurante au point de se permettre des levés de fonds de plusieurs millions de dollars ou d’euros pour accroître davantage son développement.
Ce mot licorne est le mot parfait pour ces entreprises ! “Licorne” renvoie au domaine du rare, du rêve et du fantastique… Bien sûr, maintenant le mot “licorne” est utilisé pour désigner des start-ups dont l’évolution est tellement remarquable que l’on souhaite en parler, grâce à leur storytelling ou encore simplement grâce à leur lever de fonds.
Les 10 licornes françaises
Nous vous présentons une liste de 10 licornes françaises :
Pokawa
Après avoir fait un tour du monde pour trouver un concept à importer en France, deux amis ont ouvert une start-up de vente de pokés, le plat traditionnel Hawaïen.
Créée en 2017, ils ont commencé uniquement à vendre leurs pokés en livraison et non dans un point de vente fixe. 6 mois après leur ouverture, grâce à un autofinancement, ils ont vu le nombre de clients augmenter de façon remarquable et ont décidé d’ouvrir leur premier point de vente à Paris. Cette évolution s’est faite uniquement grâce à leur communication sur les réseaux sociaux et dans la presse féminine.
En 2019, désormais 6 adresses sont ouvertes, cinquante personnes y sont employées et ce sont chaque jour 300 pokés qui sont vendus par point de vente.
Aujourd’hui, le chiffre d’affaires actuel est de 9 millions d’euros. Cette start-up a toujours eu recours seulement à des autofinancements mais ils ne sont pas contre d’accepter de nouveaux investisseurs.
Tiller System
Cette start-up est née d’un constat : les restaurateurs dépensent une grande partie de leur chiffre d’affaires dans l’achat de caisses enregistreuses qui ne sont pas toutes satisfaisantes.
En 2015, Tiller a levé leur premier investissement d’environ 100 000 € avec des amis et des membres de leur famille afin de commencer à concevoir leur produit. Les créateurs ont inventé un produit spécifique dédié aux besoins des restaurateurs.
Ils ont créé des caisses enregistreuses accompagnées d’une application permettant d’avoir des statistiques pour améliorer leur rendement. En 2015 également, la première caisse enregistreuse voit le jour.
Au début de l’année 2017, Tiller System a ouvert des bureaux et des points de vente à Barcelone avec comme objectif de conquérir le marché espagnol. Après une année en Espagne, Tiller détient 20 % du marché des points de vente numériques. Suite à cette croissance incroyable en un peu plus d’un an seulement, Tiller lance La Frégate, incubateur des entrepreneurs du monde de la restauration.
Blablacar
Tout le monde connaît forcément cette start-up, mais peu de monde connait son histoire.
Frédéric Mazzella, le fondateur de Blablacar, découvre le covoiturage à la fin des années 90 par la pratique de celle-ci. Tous les matins pour se rendre à l’université, il utilise ce fonctionnement avec des amis mais trouve compliqué de rechercher des personnes qui proposent le covoiturage. A partir de ces années-la, l’idée commence à naître et voit le jour en 2006 grâce à une levée de fonds de 100 millions d’euros.
À son lancement, le site internet s’appelait Comuto. Après avoir inauguré de nombreux services auprès de plusieurs grandes sociétés comme IKEA, Vinci Park, RATP ou Carrefour, la société lance son application mobile pour les iPhones en décembre 2009 et en février 2010 sur Android.
En 2012, cette application est lancée dans plusieurs pays d’Europe. Pour uniformiser le réseau à tous les pays dans laquelle l’application est lancée, Frédéric Mazzella l’appelle désormais BlaBlaCar.
Pendant l’année 2014, BlaBlaCar lève de nouveau plus de 100 millions de dollars. En 2018, la société rachète à la SNCF sa filiale lowcost Ouibus et au cours de l’année 2019 celle-ci va s’appeler BlaBlaBus. Aujourd’hui, plus de 500 salariés travaillent dans cette entreprise, 70 millions de personnes utilisent BlaBlaCar dans 19 pays et devient ainsi le leader mondial du covoiturage.
OVH
Fondée en 1999 par Octave Klaba, OVH emménage pour la première fois dans un ancien datacenter de Free à Paris. Au fur et à mesure, la société grossit jusqu’à atteindre 1 200 machines à la fin de l’année. Suite à cette évolution, elle se voit dans le besoin d’ouvrir un nouveau datacenter et implanter de nouveaux serveurs pour répondre convenablement à la demande.
À partir de 2004, OVH ouvre sa première filiale étrangère en Pologne, puis de nouvelles voient le jour en Espagne mais aussi sur le continent africain. OVH est donc passé de peu de serveurs à 12 000 en 2013. En 2010, OVH ouvre une nouvelle activité, le Dedicated Cloud, qui va fortement croître de façon positive l’évolution de l’entreprise.
Aujourd’hui cette entreprise possède plus d’un million de clients à travers le monde, 20 datas center contrôlés par 2 000 salariés sur 19 pays différents de l’Europe, l’Amérique du nord et l’Asie Pacifique. Ce sont désormais plus de 18 millions de sites qui sont hébergés par OVH et plus de 4 millions de noms de domaines créés. Ces chiffres en font la première entreprise d’hébergement web en Europe et le 3ème mondial.
Doctolib
Après une carrière de tennisman de haut niveau jusqu’à l’âge de 16 ans, Stanislas Niox-Chateau a mesuré la difficulté de suivre un parcours de soins assez fluide.
Avec 3 autres de ses amis, ils décident de créer Doctolib fin 2013. Ils développent leurs services en France auprès des professionnels de santé libéraux, plus à même d’avoir recours à un service de prise de rendez-vous rapide et simple.
En 4 ans, la société remporte un nouvel appel d’offres et non pas des moindres, celui de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris, après une levée de fonds de 61 millions d’euros. Par la suite, en 2019, Doctolib a recours à une nouvelle levée de fonds de 150 millions d’euros qui valorise ainsi la start-up à 1 milliard de dollars, pour devenir une licorne française.
Aujourd’hui, Doctolib génère plus de 30 millions de visites chaque mois et compte 1 400 partenaires et 75 000 professionnels.
Deezer
Créé en 2007, Deezer est à la fois un site internet et une application pour smartphone d’écoute de musique en streaming entièrement gratuit.
Après quelques années et une réputation grandissante, Deezer se déploie à l’international en 2011 avec le lancement de Deezer UK et un nouveau partenariat avec une des entreprises les plus connues du monde aujourd’hui, Facebook. Grâce à ce partenariat, Deezer est intégré à ce réseau social mondialement connu et fait monter en flèche son développement.
En 2012, la société propose un catalogue de plus de 20 millions de titres et obtient désormais plus de 2 millions d’abonnés. Aujourd’hui Deezer est présent sur 221 territoires de notre planète et est disponible en 9 langues.
Believe Digital
Believe Distribution Services, anciennement Believe Digital. Un label discographique indépendant et une société française spécialisée dans la distribution numérique de musique indépendante.
En avril 2015, elle rachète la société américaine TuneCore, qui gérait le catalogue numérique d’artistes indépendants le plus important au monde.
En 2016, la société compte 390 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros. La même année, elle rachète le label musical Naive pour 8,6 millions d’euros.
Dataiku
Créée en 2013, Dataiku est une société spécialisée dans la science de la donnée d’une croissance moyenne de 300% par an. En effet, basée à Paris, elle se développe à l’international dans les grandes métropoles de New York et de Londres en 2015 pour profiter de l’essor du marché américain et développe une plateforme pour analyser les données en environnement Big Data.
En 2016, Dataiku lève 14 millions de dollars et 101 millions de dollars en 2018.
ManoMano
Créée en 2012 sous le nom de MonEchelle, cette start-up est la marque commerciale de Colibri, une entreprise française de commerce en ligne spécialisée dans le bricolage et le jardinage. La marque a vu le jour sous la forme d’une place de marché et effectue alors une première levée de fonds de 150 000 € afin de la financer.
En 2014, elle effectue une nouvelle levée de fonds de 2 millions d’euros pour pouvoir se lancer sur le marché européen, décroche le 2ème prix de start-up Academy et est désormais présente dans 6 pays d’Europe. L’année suivante, MonEchelle change de nom pour devenir ManoMano.
En 2016, la start-up intègre le programme Scale-Up de Google, un programme qui a pour but d’accompagner les start-ups dans leur croissance. Aujourd’hui, ManoMano compte plus de 200 salariés et 1,5 millions de produits référencés sur son site internet.
Cette start-up a eu une croissance fulgurante : son chiffre d’affaires est passé de 1 million d’euros en 2013 à 250 millions d’euros en 2017.
OpenClassrooms
Matthieu Nebra crée ce concept en 1999 après une petite histoire personnelle. Alors en classe de 4ème, à l’âge de 13 ans, il cherche à créer son propre site internet après avoir été déçu de ne pas trouver de livres assez adaptés à ce qu’il recherchait, il décide d’écrire lui-même le cours qu’il aurait souhaité lire.
Il crée ainsi Le Site du Zéro, une école en ligne qui propose des cours pour les débutants comme pour les avancés, et des parcours débouchant sur un métier d’avenir. Les cours sont créés en internes par des professionnels d’universités ou des entreprises partenaires.
En 2012, le fonds d’investissement Alven Capital arrive au capital de la société, qui lui permet de se développer considérablement en levant 1,2 million d’euros et passe chez OVH en hébergement dédié.
En 2014, une nouvelle levée de fonds de 1 million d’euros sera effectuée, encore avec Alven Capital. L’entreprise a vu son chiffre d’affaires évoluer de 175 000 € en 2009 à 1 200 000 € en 2012. Depuis 2013, l’entreprise ne souhaite plus communiquer ses chiffres.